Daniel C.
Hier je suis allée voir Quantum of Solace. J'avais (beaucoup) "apprécié" Daniel Craig dans The Mother et Layer Cake donc... donc, intriguée, je m'étais déplacée pour voir Casino Royale. Précision : jamais, jamais, jamais je n'avais mis les pieds au ciné pour voir un James Bond. Pour moi, James Bond c'était Sean C. et sa moumoute pectorale dans James Bond contre Dr No. Jusqu'à Daniel C., ses pecs et son petit maillot de bain bleu. Et là, pof! Régression totale, 20 ans de moins je me retrouve ado énamourée. Cerise sur le gâteau : au-delà du jeu et de la plastique de Dany (houhou) le film est bon, bon scénario, réinvention du personnage principal, musique, images chiadées. Donc c'est en toute confiance et légèrement fébrile qu'hier, je suis allée voir Quantum of Solace. Déception...immense déception. Tout est moins bon : le scénario (le méchant à la tête d'une organisation qui veut s'approprier les ressources naturelles du MONDE ENTIER) qui régresse, la chanson du générique qui est naze (Alicia Keys/Jack White : drôle de mix parfaitement foiré), la James Bond Girl charmante, charnue, jolie mais tellement moins racée, élégante, mystérieuse qu'Eva Green. Seuls surnagent Mathieu Amalric et Daniel Craig. A la base, j'adôoôôôre Amalric. Un transfuge de Desplechin chez Bond : excellent, distorsion des genres, j'adore. Bref, sachant qu'Amalric a déclaré (au début du tournage) qu'il souhaitait s'inspirait de Sarkozy pour "interpréter "la folie de Dominic Green, j'étais toute excitée... et je ne fus pas déçue : inquiétant à souhait, troublant. Daniel C. est toujours aussi bon mais... mais si troisième opus il y a je pense qu'il faudra un scénario béton et un peu plus de subtilité dans son jeu pour ne pas devenir la caricature du James de Casino Royal. Alors ? Alors, je suis allée voir La vie moderne de Raymond Depardon et là, c'est une autre histoire.