Meurtre en librairie

Chose que je fait rarement j'ai laissé le temps d'une demie journée et les 3/4 d'une nuit le livre que je suis en train de lire (La chambre aux échos). Non que ce dernier soit inintéressant bien au contraire : je suis dedans jusqu'aux yeux et ai parfaitement conscience qu'il sera difficile d'enchaîner sur autre chose d'aussi fort... alors , alors pour retarder ce moment j'ai lu un petit bouquin. Après policiers et polars venus du froid j’ai fini par me laisser tenter par autre chose, mais vraiment tout autre chose. Après policiers et polars venus du froid j’ai fini par me laisser tenter par autre chose, mais vraiment tout autre chose.

Après une longue fréquentation de flics nordiques taciturnes, alcooliques, paumés… non, j’exagère un peu il y a quand même Erik Winter tout à fait charmant bien mis de sa personne adorant les pompes anglaises et les costards bien coupés. Il ya aussi Mikael Blomkvist pas flic mais tellement … tellement … comme on rêve d’un grand journaliste courageux, intelligent, indépendant, ne renonçant pas… tellement sexy (aïe ! je l’ai dis)… bref, après cette brochette de mâles plus ou moins bien embouchés mais si attachants que l’on en redemande encore je suis partie sur une île au large de la Caroline du Sud. 

Sur cette petite île officie la libraire Annie Laurence. Au cours de l’une des soirées organisées dans sa librairie un meurtre est commis. Qui a tué ? Chacun à leur tour les personnages sont soupçonnés et mis sur le gril par Annie. On évolue entre gens de la bonne société, la lampe tyffanie côtoie un œuf de fabergé : tout y est charmant et désuet. Charmant et désuet comme l’héroïne et son chevalier servant. Il m’a semblé retrouver le jeune couple amoureux mis en scène par Agatha Christie (Tommy et Tuppence Beresford) : même élégance, même énergie sauf que l’action se déroule au début des années 80 et que ce côté suranné semble un peu comme « à côté ». Il n’en demeure pas moins que j’ai passé un très bon moment. Petit bonus : l’auteur est spécialiste de la littérature policière, elle connait parfaitement ses classiques et cite abondamment auteurs de romans policiers et établi des parallèles entre l’intrigue central de son livre et les intrigues déroulées dans les nombreux ouvrages qu’elle a pu lire.

Conclusion ? Pourquoi pas mais un peu trop gnangnan à mon goût. Les personnages principaux ne tiennent pas la route sur le long terme par contre pour qui veut parfaire sa culture générale en littérature policière anglo-saxonne ce livre est une parfaite bibliographie.

Site de l’éditeur
"Piccolo" n° 25, traduit de l'américain par Gérard de Chergé, 320 pages - 12 x 18 C. Broché. ISBN 2-86746-362.9 - 10 €