Que la nuit demeure
Emue par son Canapé rouge j'ai voulu lire d'autres titres de Michèle LESBRE. Mon choix s'est porté sur Que la nuit demeure. Ce titre est un polar... et oui, encore un ! Mais quel plaisir. A force de piocher dans cette littérature de genre je fini par lire du bon, voire tu très bon... Bref! Que la nuit demeure est sombre, un bloc de désespoir brut. Un flic de province (on ne sait pas laquelle) a été confronté, jadis, dans le cadre d'une enquête, à une jeune femme qui était le portrait craché de sa fille morte quelques années plus tôt. Enfermé dans un deuil impossible il se perd dans le visage de la jeune femme qu'il interroge.
Le texte repose sur une narration en 2 temps : temps de l'enquête puis quelques années plus tard. Le temps de l'enquête, où une multitude de périodes, de temps s'entremêlent, est servi par une écriture souple. Le deuxiéme temps de la narration s'appui sur une écriture recentrée, groupée, rapide pour aboutir à une chute violente que l'on pressent mais vers laquelle on accompagne, le coeur serré, ce flic. Conclusion ? Plaisir littéraire combiné au plaisir de lire un genre que j'affectionne.